Notre folle journée à Mézels

Publié le par Ecole élémentaire de Montcuq

8h20 : tous les parents sont au rendez-vous à l’heure, sans s’être trompé de lieu de départ. Les élèves trépignent d’impatience à l’idée de monter dans le bus et de partir pour ces deux jours de folle aventure.

8h23 : le quinzième parent s’approche de moi et me fait la blague : vous avez bien pensé à réserver le bus, cette fois-ci ? Je ne vois pas du tout à quoi il est fait allusion…

8h30 : ah, enfin ! Le bus arrive… Le bus ? Mais comment-ça ? Nous sommes peut-être 100 à partir et un seul bus et là ? Bon, occupons ce petit monde… Vite, il faut trouver un « truc »… Mais le matin, rien ne vient mon esprit fraîchement vieilli…

Ah, je sais, et si on les mettait en rang ? On donnera l’illusion d’être hyper-organisés, surtout que nous avons insisté sur la nécessité d’être ponctuels ce matin !

8h32 : Sandra et Claude arrivent…(ce passage est contesté par ma directrice, et par  respect envers son droit de réponse, je vous indique sa désapprobation)

Bon, finalement, le bus part à 8h48- record battu. Seulement 18 minutes de retard sur l’horaire prévu. Comme quoi, tout arrive…

Dans le bus des CE2-CM1-CM2, les enseignants découvrent les nouveaux aménagements et l’espace réservé aux handicapés.  Tous les enfants sont assis… Il n’y a plus de places doubles pour que Sandra et moi puissions nous asseoir à côté l’un de l’autre, afin de finaliser les groupes. C’est donc tout naturellement que nous nous installons à l’espace handicapé. Là, ce fut durant un court instant notre entrée dans la quatrième dimension : les sièges sont des strapontins, à l’envers ! Et en plus, il faut s’attacher. Vous êtes-vous déjà attaché sur des strapontins ? C’est tout simplement inracontable.

9h19 : premier vomi. Vingt minutes que nous sommes partis, et en plus, ce n’est pas la partie qui tourne le plus… Je sens que ça va être long. Je me serais bien dévoué pour nettoyer le fruit de cette régurgitation (vous me connaissez, n'est-ce, vous connaissez mon sens aigu du dévouement), mais à ce moment précis ma ceinture s’est bloquée et j’étais dans l’incapacité de me lever assez rapidement, et puis Sandra était la plus proche… Dans des cas comme celui-là, n’est-ce pas la proximité géographique qui doit primer ?

Béranger me regarde, oui, c’est Sandra qui parle, et me dit : «  c’est mon anniversaire… », et Mr Auliac et Mr Thouvenin de leur petit regard navré, bon c’est donc moi qui m’y colle !!!!

Ouh, lala… Je viens de chasser cette directrice qui a osé usurper mon écrit pour y glisser son propos. Reprenons…

10h39 : après avoir épuisé tout leur répertoire, les élèves ne savent plus quoi chanter. Nous avons donc eu droit à la Marseillaise (en dernier recours, il reste toujours ce chant…)

Bon, je reprends le clavier, et il est plus de 22h30.

Depuis la Marseillaise, tant de choses se sont passées…  Par quoi commencer… Les sacs manquants à notre arrivée au centre, les vomis divers et variés, les activités,…

Bon, commençons par les sacs qu’il a fallu sortir des bus pour les transvaser dans des mini-bus. Ben oui, c’est vrai, c’était trop simple de se rendre directement sur le centre pour y déposer les bagages. Il a donc été envisagé un système de transfert que seul un polytechnicien est en mesure de comprendre. Je vous en livre deux mots : nous partîmes à trois bus, et par un prompt renfort, nous nous vîmes trois heures, à attendre encore ! A Carennac, les trois bus ont été vidés de leurs membres et de leurs valises, les membres ont été partiellement chargés dans des fourgons, les valises dans d’autres, des élèves sont restés dans l’herbe et d’autres sont partis sur la route de Carennac. Mais chacun devait avoir avec lui son sac à dos. Aussi, nous nous félicitâmes d’avoir des enfants qui ne s'étaient pas retrouvés avec leur valise sur le dos, tout en laissant leurs sacs de pique-nique dans les fourgons. Bref, dans cet imbroglio, nous n’avons à l’arrivée qu’une seule valise manquante et un sac de couchage en moins… Rassurez-vous, il y a des draps et des couvertures…

Niveau activités, nos collègues de la maternelle nous ont chargé de vous dire que tout s’est merveilleusement bien passé, que les visites étaient très belles, et que les enfants sont très contents. Tous ont appréciés la veillée, même si certains ont eu l'affront de s'endormir sur leurs voisins, refusant honteusement de jouer au jeu du chef d’orchestre à 22H00. Les enfants sont difficiles…

4 groupes sur 6 ont fait de l’escalade. C’est Louis qui s’est aimablement proposé d’assurer mon ascension –si cette dernière a été un succès, ma descente a été un peu plus rapide. Si quelqu’un le croise sur les hauteurs d’Autoire… Meuh non, je plaisante. Pas pour mon ascension mémorable, mais pour Louis : j’ai décliné sa proposition, lui préférant le contrepoids efficace de Gérard.

Les élèves ont été enchantés par cette activité, très sympathique au demeurant (même si la tenue ne m'est pas particulièrement seillante). Et nous n’y avons oublié personne. On progresse, je vous dis.

D’autres ont fait de la sP6170048p éléologie, et tous sont remontés. L’activité était manifestement très à leur goûtP6170030. Sandra n’a pas été roulée dans la boue, malgré les nombreux phantasmes de mes pairs.


A cette heure très avancée, tout se délite autour de moi : on me propose de planter le couteau suisse au portable pour accroitre l’intensité du Wifi capté par la 3G du téléphone portable de mon voisin… On envisage même de passer à la 4G par ce biais ! Si vous recevez cet article à temps, vous avez vraiment de la chance… Bon, trêve de plaisanterie. Je pense qu’il nous faut envisager d’aller nous coucher.

Bonne nuit et bonne lecture. A demain.

 

 

Publié dans Classe verte 2013

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N
Merci aux enseignants, aux accompagnateurs et en particulier à Béranger (assurément aidé par Sandra..) qui a relaté avec brio et tellement d'humour ce premier jour marathon de nos enfants!
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C
Merci pour ce récit, bonne journée, on espère que les parents accompagnateurs seront sages cette fois...<br /> Gros bisous à Adèle !
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