Premier jour
C'est avec des paupières très lourdes et des triples cernes que je vous écris en cette fin de journée. Tout d'abord, pour pouvoir publier nos articles sur ce blog, nous avons eu la grande idée de prendre nos petits ordinateurs... Erreur fatale ! Impossible de se connecter, Angélique et moi avons tenté jusqu'à minuit et dix minutes. A minuit 11, nous en avons eu un peu ras-le-bol, et avons pris la décision de frapper à la porte du directeur du centre (encore au travail) pour mendier une connection sur un de ses ordinateurs.
Là, je pensais très naïvement (et ceux qui me connaissent finissent par savoir combien je peux être naïf...) que ma nuit allait débuter sereinement vers 1 heure du matin. C'était sans compter sur l'énergie de quelques garçons qui pensaient avoir terminé leur nuit vers 4h25... Bon, je ne me permettrais pas de retranscrire toutes les amabilités dont j'ai pu leur faire part dans une petite colère froide. Retournant au lit, dans le calme absolu, je me voyais déjà (non pas en haut de l'affiche...) simplement dans un sommeil réparateur et tout et tout.
Mais une voix de fillette venue du fond du couloir a retentit : "ben je vais faire pipi!" J'imaginais déjà la pâuvre petite effrayée dans l'obscurité de ce long couloir. Que nenni! La brave avait tout simplement allumé la grande lumière de sa chambre, le plus naturellement du monde... Ce qui a été loin de faire plaisir à ses amies de chambrée, dont une s'était levée avec une tête comme provenant d'outre-tombe, tentant d'éteindre cette maudite lumière.
Bon, ça y est, je le savais, ma nuit était fichue... D'autant plus que, désormais expérimenté, je m'étais mis loin des adultes hommes-ronfleurs-potentiels. Mais j'ignorais alors que de si mignons petits puissent avoir le même coffre qu'un ex-ours pyrénéen. Si si, je vous assure : l'un d'entre-vous (dont je tairais le nom) a engendré un véritable tracteur. Mieux qu'un Massey Fergusson! Je crois que le sort s'acharne.
Heureusement, mon sommeil a daigné réapparaitre vers 6h00 du matin. Quel dommage, quand on sait que le réveil devait sonner à 6h20!
Bon, une nouvelle journée commence, me suis-je pensé. Donc, il n'y a aucune raison que la malchance me poursuive dans la journée. Et ben si.
Tout d'abord, nos pauvres petits ont été un peu préssés, car nous devions prendre la navette qui passe à quelques minutes du centre à 8h15. A 8h25, toujours rien.
Là, nous nous sommes aperçus que nos chers bambins ventolineux (et ventolineuses) avait omis de prendre le nécessaire.
Christelle, notre sportive confirmée, s'est donc échappée du groupe pour tout récupérer au centre. Mais, et je ne sais pas pourquoi ça se passe toujours ainsi, la navette est forcément arrivée à ce moment là! C'est un peu comme la tartine de nutella, qui lorsqu'elle tombe, atterrit toujours du mauvais côté!
Le chauffeur, daignant nous démontrer toute l'amabilité dont il était capable, a accepté de l'attendre... Mais au bout de quelques minutes, s'en était trop : le voilà qui redémarre sans notre maman. Dieu merci, il en faut plus pour impressionner Christelle qui n'a pas hésité, ne voyant plus personne à l'arrêt, à arrêter un automobiliste pour se faire conduire à notre arrêt... Ouf, je commençais à me liquéfier très sérieusement.
Puis se fut le moment du retrait des forfaits pour les télécabines... 46 tickets magnétiques à récupérer...
Là encore, la malchance, ma compagne fidèle, était là. La brave guichetière m'indique que je ne suis pas au bon bureau, qu'il me faut aller à l'accueil. Mais l'accueil était fermé (comme de bien-entendu). N'écoutant que la voix de mon courage, je pousse la porte et me plante devant la vitre du guichetier, qui était en train de discuter au téléphone avec un ami, sans même un regard pour moi. Après de (très) longues minutes, il finit par raccrocher pour venir me voir. Là, j'apprends que non, je ne suis pas au bon bureau: je dois me rendre à l'étage, en haut, à droite, au fond du couloir... Là, ma mémoire est déjà en saturation... Il m'a dit quoi, déjà? A gauche, au fond du couloir de droite? Bon, je finis par trouver le lieu. Mais madame est en conversation téléphonique avec Josiane, pour discuter des dernières recettes de cuisine (j'exagère à peine).
Là, elle m'annonce qu'elle n'a pas tout compris du message, et qu'elle ne s'est pas occupée des billets qui auraient dû être déjà prêts. Je crois que je vais craquer... Après d'interminables minutes, elle finit par me donner les 46 tickets. Enfin, le périple des télécabines va commencer. Comment répartir les élèves par 8 sans en perdre 1 au milieu du monde? Rassurez-vous tout de suite : nous avons réussi. Certes, j'ai dû ressembler à une pauvre maman cane qui assaisonne ses petits canetons quand ils s'éloignent trop d'elle!!!
Bref, nous finissons par arriver sur les pistes entiers, sans élève oublié. Là, je souffle.
Mais ce ne fût que de courte durée. Notre rendez-vous avec les animateurs pour la randonnée en raquettes a été un peu retardé... Une heure plus tard que l'heure du rendez-vous, nous n'avions toujours trouvé personne. Et nos braves 41 petits CP-CE1-CE2, toujours en double colonne sur le bord des pistes, attendent patiemment. Mais, comme vous vous en doutez, avec le froid, les premières envies de pipi se font sentir! Bref, on se débrouille avec un bar, et nous finissons par trouver nos accompagnateurs-très agréables au demeurant. La balade en raquettes pourra enfin débuter. Et la neige s'invite avec nous. Il commence à neiger de plus en plus fort... Le retour fut donc assez rocambolesque! Mais nous sommes bien arrivés au centre, et avons déjeuné plus tard que l'heure prévue. Du coup, et vu le temps, point de luge cet après-midi : le repos s'imposait!
Les enfants sont toutefois rentrés enchantés de cette activité (et nous avec). La randonnée était très belle, et ils ont été très courageux. Mes élèves ont même été très sages.
Puis la neige, jusqu'alors présente uniquement sur les pistes, a commencé à tomber de plus en plus intensément dans la vallée où nous logeons. Nous voilà donc sous un manteau tout blanc. Ce soir, nous devrions dormir tôt.
Je vous indiquerai le programme de demain (modifié, je crois) un peu plus tard dans la soirée.
Béranger
Que dire de plus après cette excellente prose de notre cher Béranger!
Certes le groupe des CP/CE1 s'est montré beaucoup moins discipliné mais tout aussi émerveillé par la découverte des raquettes.
Certains dont je tairai les noms se sont entêtés à ne pas vouloir suivre les bons conseils de notre animatrice Caroline. Cependant ils ont fini par en avoir assez d'avancer à plat
ventre et ont enfin pu courir avec des raquettes marcher à reculons et même faire du toboggan avec leurs raquettes toujours aux pieds s'il vous plaît!
Je dois dire que c'était très rigolo!
Tout le monde s'est finalement bien débrouillé, nous avons même réussi à fabriquer un
énorme bonhomme malgré la neige qui tombait en abondance.
Nous sommes finalement rentrés mouillés jusqu'aux os mais affamés.
Autant dire que le repas a été apprécié par tous.
Devant le nombre de demande de: "maîtresse, quand est-ce qu'on fait la sieste?",nous avons jugé plus sage de passer une après-midi au calme.
D'ailleurs à l'heure où je vous écrit, vos chers bambins sont tous endormis et...je pense que je ne vais pas tarder à en faire autant!
Bonne nuit à vous aussi.
Claude
Bonsoir à tous, à mon tour de prendre la plume ( ou plutôt le clavier) pour vous conter en quelques lignes notre journée riche en activités.
Tout d'abord le lever ( pour les élèves ainsi que pour moi même) a été très difficile mais un bon petit déjeuner nous a permis de prendre des forces pour attaquer cette journée.
Nous avons quitté le centre vers 8 h 15 pour prendre la navette qui nous a conduits à la centrale hydroélectrique de St - Lary. Après une visite de 45 min couronnée par une super maquette animée, nous sommes revenus à Vielle Aure pour visiter l'Aquascope. Les élèves ont beaucoup apprécié le petit jeu intéractif qui leur a été proposé pour clôturer la visite.
Affamés, ( et oui toutes ces visites culturelles nous ont creusés ! ! ! ) , nous avons fait honneur au repas proposé au centre.
Aussitôt sortis de table, direction le téléphérique afin de nous rendre sur les pistes.
Les élèves ont été répartis en 2 groupes encadrés par des moniteurs de l'ESF.
Evelyne qui a un très bon niveau en ski a pris des élèves skieurs pour faire quelques descentes. Fabrice et moi avons été évincés par les moniteurs encadrants : avaient-ils eu connaissance de mon très faible niveau ? Ceci a été confirmé par une superbe chute en plein milieu du tire - fesses : heureusement, Fabrice a réussi à me déterrer des 10 cm de neige accumulés sur mes skis ...
J'ai donc récupéré mes élèves après leurs 2 h de leçons de ski et nous avons repris le téléphérique pour rentrer au centre . Après un long périple, nous sommes rentrés tout blanc et nous avons filé sous la douche chaude ( certains élèves ont rangé leur chambre déjà un peu en désordre pendant l'attente ... ) .
Le coucher s'est fait de bonne heure mais aucun élève n'a rechigné vu le déroulement de la journée.
Tout le groupe a été ravi de cette journée et les élèves satisfaits de voir ( enfin !) toute cette neige.
Je vais vous quitter car mes paupières commencent à s'alourdir.
Demain , le groupe des CM fera une randonnée en raquettes le matin et luge l'après midi .
Bonne nuit et à demain pour de nouvelles aventures ...
Angélique
PS 1 : Photos en direct de la navette au retour du ski.
PS 2 : Les photos des chutes de la maîtresse ont disparu de l'appareil ... mystère ....